#6 La race des Nanthuns

Je vous présente ici la sixième race de Langzyliah, celle des Nanthuns. Ce fut sans doute ma préférée à rédiger, bien qu’elle n’ait pas eu autant de succès que je l’espérais, mais je croise les doigts pour qu’elle vous plaise. Cette race est directement liée au Bestiaire que je vous mettrais en lien juste ici quand je l’aurais posté sur le blog. Patience !

 

Informations

Les ensorcellements :

– Souffle d’énergie
– Fureur d’Antan

Caractéristiques prioritaires : Etant donné leur nature, il n’existe pas véritablement de caractéristique prioritaire. Néanmoins, ceux qui désirent se trouver sous forme humaine devront travailler leur Ensorcellement. Il n’est pas non plus négligeable de prendre en compte leur vie sauvage, ce qui implique un minimum de Dextérité.
Nombre approximatifs d’individus : Il est impossible de distinguer un véritable animal d’un Nanthun, on ne peut donc pas les dénombrer de manière précise.
Espérance de vie moyenne : Tout dépend de l’animal en question. On s’accorde cependant pour dire qu’ils ne dépassent pas cinq cent ans.
Territoires de la race : Lieres ainsi que Eyhsari
Commerce : Les Nanthuns sont considérés comme polyvalents : on les retrouve dans tous les corps de métiers. Ils ont cependant une réputation d’artistes. Ils sont contre le port de fourrures.

Description

Volatiles, canidés, créatures des mers ou peut-être encore des souterrains, vous aurez sans aucun doute croisé le chemin d’un Nanthun sans même vous en rendre compte. Ces derniers se faufilent dans la foule, et pourtant, si on y regarde de plus près ils se démarquent bel et bien de la plupart des races peuplant les terres de Langzyliah. A mi-chemin entre l’humanoïde et l’animal, leurs caractéristiques physiques ne déteignent d’aucune idée prédéfinie : vous aurez autant de variétés de Nanthuns qu’il existe d’animaux dans la nature. Une queue de Pushar, des oreilles de Menoy, un museau de Mortemo.. Les possibilités sont infinies et bien souvent, le résultat effrayant. Réputés comme étant des artistes de qualité, ils ne prirent point longtemps avant de se rendre compte que le monde ne les accepterait qu’en bête de foire, certains tentant même de les domestiquer. Les Nanthuns n’ont souvent cure des problèmes de société et se contentent de vivre comme la nature l’ordonne. Il est impossible de trouver la moindre différence entre un véritable animal et un Nanthun s’il ne se présente pas à vous comme tel : ils ne peuvent ni parler, ni agir en contradiction avec leurs instincts. Leur capacité de transformation, unique en son genre, est pourtant compliquée à maîtriser et il n’est point exclu que certains Nanthuns se retrouvent bloqués entre leurs deux formes : un humanoïde avec une pilosité exagérée, des oreilles de canidés, des ailes…

On les caractérise comme un peuple plein d’entrain, désireux de vivre comme ils l’entendent. Pour autant, il ne faudrait pas oublier que la loi de la jungle les régit : le plus fort l’emporte sur les faibles, et impose ses décisions. Certaines races d’animaux pacifiques sont faites pour s’entendre, d’autres pour se dévorer, ce qui rend les autres peuples perplexes face au comportement à adapter face à un Nanthun. Ils sont la plupart du temps évités ou tués, cibles d’une incompréhension générale. Deux camps s’opposent alors dans la hiérarchie des Nanthuns, bien que tous s’accordent pour dire qu’elle est souvent au bord de l’anarchie. D’un côté, le peuple pensant devoir s’adapter au monde qui les entoure et prospérer en vivant du commerce ainsi qu’en entretenant de bonnes relations avec les autres communautés. De l’autre, une partie préférant l’hostilité, le hasard et la fougue de la liberté ainsi que la domination primitive. Deux idéologies complètement différentes, parfaitement en opposition mais ne cherchant pas pour autant à se nuire. Malgré leurs différends, les Nanthuns sont assez intelligents pour comprendre que s’entre-tuer ne servirait aucune des deux causes, pourtant des exceptions existent…

Ensorcellements

Souffle d’énergie

Il arrive bien trop souvent qu’un Nanthun se retrouve en mauvaise posture, ce en grande partie à cause de son côté incontrôlable et vif. Ce genre d’escapades peut les mettre état critique, et c’est pourquoi la Nature développa une entraide entre la faune et ces derniers. S’il en ressent le besoin, un Nanthun peut se soigner sur les autres animaux en demandant leur aide : ils lui donneront alors un peu de leur énergie pour l’aider à se régénérer. Les animaux ne peuvent être tués en leur prenant de l’énergie et c’est à leur bon vouloir : si un lapin se trouve en mauvaise posture, il n’est pas sûr qu’un renard ne tente pas de l’achever plutôt que de faire preuve de miséricorde…

Fureur d’Antan

L’on se réfère aux Nanthuns comme des créatures féroces, en proie à leurs instincts et leurs besoins primitifs, ce qui n’est pas tout à fait faux. Si certains tentent d’agir de manière civilisée, ils ne peuvent ignorer qu’un de leurs ensorcellements les rend on ne peut plus sauvage. En situation de danger imminent ou d’une forte montée d’adrénaline, un Nanthun peut atteindre un esprit qualifié de « berserk ». Il atteindra alors un pic de puissance en fonction de ses propres caractéristiques mais sera incapable de faire la différence entre ses alliés et ses ennemis, et se mettra en danger sans réfléchir aux conséquences. A son « réveil » de la Fureur d’Antan, le Nanthun sera très faible et devra obligatoirement se reposer. Il n’aura également aucun souvenir de la bataille.

 

Hiérarchie

Les Nanthuns eux-même éprouvent des difficultés à connaître une ascension linéaire tant ils sont différents les uns des autres. Cependant, certaines caractéristiques d’évolution les rapprochent, notamment le choix d’un clan.

Le stade de Bestia est sans doute le plus primitif et le plus répandu chez les Nanthuns. Encore faibles et en plein apprentissage, il est coutume de les apparenter à des oisillons tombés du nid, une soudaine envolée ou prise de conscience étant relativement exceptionnelle dans ce peuple. Naïfs, peu conscients du monde qui les entoure ainsi que des dangers qu’ils incarnent pour les autres populations, l’exploration devient leur tout premier et unique passe-temps. Ainsi, ils passent d’une forme à l’autre, souvent en restant bloqué au milieu, ce qui les oblige, pour les plus raisonnables d’entre eux, à se cacher le temps de retrouver le contrôle de leurs corps. Leurs instincts se réveillent de manière déréglée, aussi il est fréquent de croiser un Nanthun perdu entre son humanité et sa bestialité, ce qui rend la plupart des situations relativement comiques.

Une fois qu’un Nanthun a commencé à assimiler réellement sa nature ainsi que ses aptitudes, il est considéré par ses semblables comme un Domum. Il n’est, à ce titre, plus véritablement un novice, mais n’est pas encore prêt à quitter les terres qui l’ont vu grandir. Les deux facettes de leur race se mélangent dans leurs esprits : rester près des leurs et vivre de manière discrète ou s’élever pour obtenir plus de puissance et de reconnaissance? Il n’est pas inhabituel qu’un Domum ait déjà connu l’humiliation auprès des autres communautés et ait donc conscience de la psychose entourant son peuple ainsi que les nombreuses légendes, aussi stupides puissent-elles être. Leurs instincts s’apaisent petit à petit, laissant place à une sérénité rarement secouée.

Le rite de l’âge adulte pourrait être apparenté au passage au stade de l’Incertus chez les Nanthuns. Les deux options se présentant à lui auparavant ne représenteront plus véritablement ses objectifs, car il les aura tous deux pris en compte lors de sa décision finale. La plupart des Nanthuns, à ce moment précis de leur existence, se réunissent en Lierès. Il n’est point rare de constater des créations de groupes de chasses éphémères ou des couples qui ne dureront que le temps d’une vague reproduction. Plutôt que de subir l’angoisse des autres communautés, ils désirent en apprendre plus, les connaître et ainsi les comprendre pour mieux écarter leurs craintes. Il sera cependant difficile pour eux de créer de véritables liens, entre la volonté de bienveillance et le besoin de domination qui émane de leur nature.

Les Placès se font discrets dans la communauté des Nanthuns. Ayant choisi officiellement leurs clans, ils tentent pourtant de faire profil bas et de ne pas attirer l’attention. Plus d’une fois, le choix d’un en affola un autre, ce qui causa de grandes pertes autant physiques que matérielles. Aussi, même si la décision est prise, jamais un Placès n’affichera ou ne criera haut et fort ses convictions, surtout en Lierès. Pacifiques et prédateurs, malgré leurs différences, ont un même but : faire grandir leur peuple sur les terres de Langzyliah et ce par la méthode douce ou par la force. Leurs ensorcellements sont approfondis et leur transformation très aisée. Ils prennent alors confiance en eux à une rapidité phénoménale, leur causant bien souvent des soucis.

Le rôle d’un Fere est plus complexe que les autres, car il dépend entièrement de son choix de clan. S’ils sont Pacifiques, ils organiseront de grandes expéditions vers les autres peuples, tenteront d’établir le contact de toutes les manières possibles et respecteront les choix du Totem, désireux d’unir leurs populations. La persuasion est, par ailleurs, leur arme de choix. Les Prédateurs auront le plus souvent établi leurs propres règnes et décideront de s’organiser en groupes indépendants des décisions officielles. Cependant, c’est souvent à ce moment qu’un retour de bâton leur arrive en plein visage. Si un Totem clément ne leur fera aucun mal, un Prédateur voudra se faire respecter de tous, et ignorer ses avertissements reviendrait à le trahir…

Le Totem est une entité qu’il est impossible de terrasser, et que peu se risquent à provoquer. Polyvalent dans sa puissance autant magique que physique, la terreur qu’il inspire aux autres peuples réside principalement dans son imprévisibilité. En effet, peu importe le clan choisi par ce dernier, il est dans son devoir d’agir dans l’intérêt de sa race. Il ne se posera ni d’un côté ni de l’autre, quittant ses congénères pour régler des conflits plus importants. Possédant le pouvoir de contrôler entièrement la faune, il est rare de le croiser sous sa forme animal et il se trouve dans le Palais de Lières. Menant son peuple d’une main de fer dans un gant de velours, c’est un adversaire redoutable, fier de ses convictions et donnant suite à toutes ses promesses. Il n’est pas exclu que le trône soit cédé dans des circonstances plus que douteuses. La loi de la jungle…

Notions liées à la race

₪ La Transformation en Nanthun : Il n’y a pas qu’une seule manière d’être Nanthun. En dehors de la naissance, il existe la transformation par morsure, semblable au premier coup d’oeil aux Norphis. Cependant, celle-ci s’avère beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît. Tout d’abord, contrairement aux Crocs de la Lune, le Nanthun et sa victime doivent être en communion : la transformation ne peut résulter d’une morsure accidentelle, ou elle aura de fortes chances de tuer ou de donner un résultat absolument difforme et ignoble. De plus, la morsure n’aura aucun effet sur les Astres et les Nagas. La métamorphose peut durer des semaines, des mois. Elle sera extrêmement douloureuse et l’adaptation à sa nouvelle forme sera beaucoup plus complexe et pénible. La victime héritera de l’animal qui correspond le plus à son caractère et devra apprendre à maîtriser ses instincts : il est impensable de laisser un nouveau Nanthun seul lors de sa période d’apprentissage..

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Oriole Zumena

Description

Oriole, membre du clan des Pacifiques, est une figure extrêmement connue chez les Nanthuns. De sa nature mêlée aux oiseaux, elle s’est toujours affirmée comme femme libre et insaisissable, et c’est également la définition qu’elle donne à son peuple. Nul ne saurait cerner tous les êtres de sa race, pas même elle, et ce n’est clairement pas son but. Ayant pris le pouvoir car tous la poussaient en avant, elle ne possède aucune vanité et se contente de gouverner sans réellement d’objectif si ce n’est préserver la paix. La cheffe de race n’en veut en aucun cas aux Prédateurs malgré leur divergence d’avis, cependant elle ne saurait tolérer qu’ils mettent à mal la cité qu’elle s’est tuée à construire.

Lières est en effet née il y a peu, en même temps que son gouvernement et son règne. Il s’agit d’un de ses choix dés lors qu’elle est montée sur le trône : créer un endroit neutre où tous les Hybrides pourraient se retrouver et évoluer ensemble. Si cela a posé problème aux Prédateurs, ce n’est pas pour autant qu’Oriole a changé d’avis. Cette jeune femme emplie de courage sait mener ses projets à bien et sous le masque qui cache ses yeux, on devine une âme de joueuse invétérée. Pour elle, il n’y a pas d’intérêt à régner si l’on ne s’amuse pas un peu, alors autant pimenter un peu le jeu..

 

▲ CRÉDITS : SWEET DREAMS DE JULIA KOVALYOVA ET ORIOLE DE ANNA VERHOOG

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